Le groupe Le Duff continue sa croissance aux USA
Le 28/10/2013 à 08h00 - Pizza business
Gagné par la folie des grandeurs, le groupe Brioche dorée et Pizza Del Arte poursuit son agrandissement en engloutissant un à un ses concurrents. Louis Le Duff, PDG du groupe, multiplie les rachats. Dans une interview accordée à Capital, le patron nous livre les secrets de faim insatiable.
Une activité au ralenti en France
Interrogé sur la santé économique de ses restaurants en France, Louis Le Duff avoue qu’il y a un léger ralentissement. Mais Del Arte affiche encore un ticket moyen de 15 euros, et Brioche dorée 8 euros. Selon lui, ce sont les restaurateurs qui proposent des plats allant de 25 à 40 euros qui voient leur taux de fréquentation nettement en baisse. Compte tenu de cette morosité grandissante de la consommation, il est plus qu’important, selon toujours l’entrepreneur, de suivre de près les projets gouvernementaux qui prévoient une hausse de la TVA. Fervent défenseur des intérêts du métier de restauration, Louis Le Duff n’a pas manqué l’occasion pour évoquer le fait qu’il y a vingt temps de cela, il a été l’initiateur du Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide. Tout comme la plupart des restaurateurs, il redoute que la hausse de 10 % prévue par le gouvernement oblige tôt ou tard les entreprises du secteur à déposer le bilan.
Un rebond de 6 % aux États-Unis
Interrogé sur l’expansion de l’activité de son entreprise aux États-Unis, Louis Le Duff évoque quelques chiffres clés. Surnommé “French baker”, l’homme d’affaires est bel et bien connu des Américains selon ses dires, surtout après l’acquisition de la chaîne Mimi’s Cafe avec ses 145 restaurants, 110 salons Timothy’s Coffee et la chaîne Bruegger’s Bagels. Selon notre sympathique patron, dans certains États américains du Sud, l’entreprise du groupe se porte bien avec une progression de 3 % à 6 %. En considérant les établissements au Canada, l’Amérique du Nord représente 50 % de l’activité de Brioche dorée et Pizza Del Arte. Ce partage équitable de son activité entre ces deux régions géographiques permet au groupe d’équilibrer les risques. À lui d’ajouter que malgré la morotisé actuelle du marché européen, il ne compte en aucun cas délaisser cette zone économique.
Autofinancement
Lors de l’interview, Louis Le Duff a également donné des explications claires sur le moyen de financement de son entreprise. Il évoque notamment le fait que son entreprise n’a pas eu le privilège de posséder un énorme fonds de démarrage : “Quand j’ai créé mon entreprise il y a trente-six ans, j’ai fait un apport équivalent à 2.000 euros”. Depuis sa création, l’entreprise a toujours réussi à réaliser des profits. Avec l’appui des banques, ces bénéfices étaient largement suffisants pour financer le développement du groupe. À noter que le groupe n’a jamais recouru au capital provenant des actionnaires. Il appartient totalement à Louis Le Duff. Durant les huit dernières années, le groupe a pu tripler son chiffre d’affaires pour atteindre à 1,5 milliard d’euros. Un chiffre que le patron voit bien monter à 2 milliards d’ici peu.